Samedi 14 juin 2025 au Champ de Mars, Nathalie Pernette et sa compagnie ont fait danser la Ville de Valence avec Heyoka, la tête à l’envers, un spectacle participatif mis en œuvre par LUX Scène nationale avec 550 amateurs de 4 à 60 ans, mobilisés par le biais d’ateliers danse et arts plastiques dans les écoles et maisons pour tous.

Heyoka, la tête à l’envers est un projet engageant, exigeant, fédérateur, ouvert sur l’espace public, impertinent, optimiste qui vise à décloisonner pour transformer. Heyoka rassemble danse, musique et arts plastiques, lie les écoles de tous les quartiers de la Ville, les enfants, les parents et les habitants, stimule les relations inter-établissements et enrichit la complicité de LUX avec ses partenaires éducatifs et socio-culturels.

«  Heyoka, c’est le clown sacré fauteur de trouble qui est entré dans la classe au mois d’octobre avec tout un tas de créatures légendaires qu’on ne connaissait pas... nous avons choisi de créer des nymphes et faunes. Un jour Clémence est arrivée. Clémence c’est une cos-tu-miè-re et avec elle, nous sommes allé ramasser tout un tas de bouts de bois, de pommes de pin... et elle a ouvert ses grands sacs avec tout plein de tissus... La classe s’est transformée en grand bazar rigolo. Personne ne le croira jamais mais c’est nous qui avons fabriqué nos costumes ! Quelques dodos plus tard, c’est Laurie qui est venue nous apprendre des cho-ré-gra-phies. Faut dire que Laurie elle danse mieux que la maîtresse et elle est un peu plus jolie que le maître. Laurie, elle nous a appris tout un tas de techniques pour mieux se sentir dans son corps et ne pas avoir peur de danser devant les autres.Car je ne l’ai pas dit, on avait quand même un peu peur. Même qu’on a envoyé notre livre des peurs aux autres classes et eux aussi, ils avaient plus peur d’Heyoka que des araignées mygales. Laurie est partie alors qu’on avait envie qu’elle prenne la place du maître pour toujours. Et puis un samedi, il a fallu se retrouver pour se costumer et aller sur une grande pelouse avec du monde partout. Il faisait très chaud mais on avait envie de montrer tout ce qu’on avait appris. Pas le temps d’avoir peur, on a entendu notre musique et, c’est rigolo, on a retrouvé tous les enfants des lettres (ceux à qui on a écrit et qui nous ont répondu). À la fin, tout le monde a dansé sur la pelouse, des parents qu’on ne connaissait pas, des enfants avec des chouettes costumes (mais pas aussi beaux que les nôtres). Une grande farandole de monstres ! J’espère que tout le monde a autant rigolé que nous. Heyoka restera toujours un peu avec moi. »
— Nicolas Zabraniecki, enseignant relai de LUX